Personnage atypique de la chanson, Luc Arbogast s'est fait connaitre par le biais de l'emission The Voice, la plus belle voix lors de laquelle il a etonne telespectateurs et professionnels par son timbre de voix et son repertoire sortant de l'ordinaire.
Sixieme production du contre-tenor et premiere a beneficier d'une large distribution, Odysseus s'adapte a un public plus large sans se differencier d'un style a l'inspiration medievale de ses precedents albums. Certains titres ont deja eu la primeur d'une demonstration televisee comme l'etonnant reprise de Tears for Fears, « Mad World », dont la melodie, chantee en anglais, se prete a un exercice entre style Renaissance et chant gregorien des choeurs. Il n'est pas davantage surprenant d'y retrouver le titre fetiche « Cancion Serafadi » dans une version publique en fin de programme et l'adaptation du celebre Adagio de Tomaso Albinoni (« Eden »).
Accompagne d'un bouzouki ou d'un laud (bandurria), Luc Arbogast mele diverses influences de l'epoque medievale ou des chansons traditionnelles d'essence populaire. Dans ce dernier registre, le « Cant de Gevaudan » met d'emblee dans l'ambiance folklorique et paysanne avec sa harangue et son rythme dansant. Autre titre majeur de la selection, son adaptation de la fameuse Moldau de Bedrich Smetana, « Nausicaa », choisie comme premier extrait et annonce accrocheuse d'un album qui par ailleurs se distingue par son eventail de styles (parfois proche du folk ou du new age) et de langues (latin, arabe, hebreu, anglais). L'univers de Luc Arbogast, riche et varie, va de pair avec l'originalite du personnage.