Et si c’était lui ?... En quatre albums, Vincent Delerm a construit une petite musique familière et dressé un bestiaire à la façon d’un puzzle, dont la plus belle pièce à ce jour se situe à mi-chemin, direction Kensington Square (2004).
Le jeune homme de 2008 n’a pas changé, sinon le cheveu blanchi d’un broussailleux profil. Il n’a guère viré électro, même si la touche discrète de Jean-Philippe Verdin (Readymade FC) pointe un bout de synthé. La tendance de ce recueil serait plutôt au rétro, sur « Le Cœur des volleyeuses bat plus fort pour les volleyeurs » ou « Shea Stadium », au milieu du style classique imperturbable du compositeur.
Violons en cascade et grande mélodie ouvrent ce recueil de Quinze Chansons sur l’une de ses plus belles compositions, « Tous les acteurs s’appellent Terence ». Entre pièces majestueuses et charmants instantanés, Vincent Delerm n’a rien perdu de son habileté à toucher l’auditeur au creux de ses sentiments grâce à un art consommé de la mélodie. Un millésime conseillé.